Intervention de Guillaume Garot

Séance en hémicycle du 11 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Bilan des actions entreprises à la suite de la liquidation judiciaire du pôle doux frais

Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l’agroalimentaire :

Monsieur le député, je vous remercie de votre question qui nous permet de faire le point sur le dossier Doux, en particulier pour le Morbihan. Comme vous l’avez rappelé, l’engagement du Gouvernement et de l’État a été constant, pour trouver des solutions. Pour le dire en quelques mots, notre objectif était simple : sauver un maximum d’emplois sur l’ensemble du pôle frais de Doux, mais aussi pérenniser une filière essentielle pour notre économie.

Pour vous répondre avec précision, j’évoquerai d’abord ce que sont devenus les salariés du Morbihan. Sur les quatre-vingt-dix-neuf salariés licenciés du site de La Vraie-Croix, soixante-quatorze ont pu rebondir : quarante-trois ont retrouvé un CDI, treize sont en en CDD de plus de 6 mois, sept sont en CDD de moins de 6 mois, et cinq suivent actuellement une formation. Sur les quatre-vingts salariés concernés du site de Sérent, sept ont retrouvé un CDI, sept sont en CDD de plus de 6 mois, quinze sont en CDD de moins de 6 mois, et six sont en formation. Enfin, sur les deux cent vingt-six salariés licenciés du site de Pleucadeuc, le décompte s’établit comme suit : dix-huit sont en CDI, dix-sept en CDD de plus de six mois, soixante-cinq en CDD de moins de six mois, et six suivent une formation.

Mon collègue Michel Sapin et moi-même continuons, pour chacun de ces sites, à suivre attentivement la mise en oeuvre du contrat de sécurisation professionnelle et de la cellule de reclassement pour les salariés en recherche d’emploi. C’est évidemment pour eux que nous travaillons d’abord. Voici la synthèse des chiffres pour l’ensemble du Morbihan : sur les quatre cent cinq salariés qui ont été licenciés, trente-cinq sont aujourd’hui à la retraite, cent un ont un CDI ou un CDD de plus de six mois, cent quinze sont en CDD de moins de six mois ou en formation, et cent vingt sept sont toujours en recherche d’emploi. Telle est la réalité de la situation sociale.

Plus largement, vous m’interrogez sur l’avenir de la filière avicole. Nous avons déjà beaucoup fait, et nous continuons à agir. Nous avons d’abord présenté un plan d’avenir pour cette filière en avril 2013. Dans ce cadre, nous travaillons actuellement à définir une stratégie « grand export » pour le poulet. Vous savez que pour cela, nous sommes accompagnés par la Commission européenne : 15 millions d’euros seront débloqués en 2014 pour les opérateurs français, dont Doux. Ensuite, nous avons mobilisé une enveloppe de 7,5 millions d’euros pour des investissements dans les abattoirs. Nous activons également, avec les régions – dont la région Bretagne – les crédits du Fonds européen agricole pour le développement rural pour accompagner les investissements, en particulier dans les bâtiments d’élevage.

Enfin, Stéphane Le Foll et moi lançons dès aujourd’hui un label, appelé « Viande de France », qui permettra d’informer clairement le consommateur sur les animaux nés, élevés et abattus en France. Bien évidemment, cela concerne au premier chef la volaille. Le Gouvernement avait pris cet engagement, qui se concrétise aujourd’hui grâce à l’implication de tous les acteurs.

Monsieur le député, l’emploi et l’accompagnement des entreprises sont évidemment au coeur de notre mobilisation, au coeur de notre action, avec des priorités extrêmement claires. C’est ce cap que nous conservons, et qui continuera de nous mobiliser pour les mois et les années à venir.

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