Ma question, qui s’adresse à M. le ministre de l’intérieur, concerne la profanation de la mosquée du Vendredi située à Labbatoir, à Mayotte.
Alors que le nombre des actes de délinquance et des incivilités qui émaillent l’actualité dans le département de Mayotte est en augmentation depuis quelques années, un événement ignoble s’est produit dans la nuit du 31 décembre 2013 au 1erjanvier 2014 ; il ne cesse d’émouvoir la population de l’île. Je veux parler de la profanation de la mosquée du Vendredi – située dans le village de Labattoir – par un militaire et son épouse au moyen d’une tête de porcelet. Cet acte, qui constitue une première dans l’île, a ému l’ensemble des musulmans vivant sur le sol mahorais, lesquels ont d’ailleurs manifesté leur indignation et leur colère par deux manifestations pacifiques, les 4 et 12 janvier derniers.
Une délégation d’autorités religieuses s’est déplacée en métropole la semaine dernière, du 30 janvier au 5 février, pour venir dire aux hautes autorités de l’État, notamment, la colère des musulmans de l’île face à cette profanation, alors même qu’ils sont habitués à la tolérance dans le domaine religieux.
Les auteurs de cet acte ont été identifiés, mais les complicités éventuelles, passives ou actives, préalables – je parle de ceux qui ont su sans empêcher – et postérieures – de la part de ceux qui ont pris connaissance de la chose en essayant de la cacher –, restent à déterminer.
La population attend l’action de la justice, laquelle se prononcera le 26 février prochain, mais également une réaction ferme des autorités de l’État face à cet acte islamophobe. Votre parole, monsieur le ministre de l’intérieur, est donc attendue par la population de Mayotte.