Intervention de Michèle Delaunay

Séance en hémicycle du 11 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation sociale d'astrium

Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie :

Comme vous le soulignez, à travers sa division Astrium, Airbus Group constitue l’un des leaders mondiaux et européens dans le domaine spatial. Il est notamment le maître d’oeuvre des lanceurs Ariane 5 qui donnent à l’Europe un accès indépendant à l’espace. Les savoir-faire d’Astrium dans la fabrication des satellites ne sont plus à démontrer. Cette division a aujourd’hui une activité satisfaisante et contribue positivement aux résultats du groupe.

Toutefois, il est du devoir des dirigeants d’Airbus Group – particulièrement dans une période favorable comme la période actuelle – de s’interroger sur l’évolution de ses activités à moyen terme. Airbus Group a fait le diagnostic de la nécessité de réorganiser ses activités spatiales et de défense afin de pérenniser leur réussite. C’est le sens de leur regroupement dans la nouvelle division Airbus Défense et Espace.

En effet, le carnet de commandes d’Astrium représente un peu plus de deux ans de chiffre d’affaires. Il est primordial pour Astrium de gagner régulièrement des contrats, en particulier à l’exportation. Face à l’accroissement de la concurrence internationale, il est donc nécessaire qu’Astrium gagne en compétitivité. Cela est vrai pour l’export de satellites, mais aussi pour que le futur lanceur Ariane soit compétitif face à de nouveaux concurrents comme l’américain SpaceX.

C’est lorsque l’entreprise va bien qu’il faut prendre les décisions permettant de sécuriser son avenir à moyen terme. Dans le même temps, le groupe embauchera dans les autres divisions du groupe – Airbus et Airbus Helicopters – dont la production est en croissance. Globalement, l’entreprise créera plus d’emplois qu’elle n’en supprimera.

Bien entendu, il est nécessaire qu’Airbus Group se donne les moyens d’accompagner de manière satisfaisante les réductions de postes prévues. Le groupe en a les moyens : des reclassements vers les autres divisions du groupe – Airbus et Airbus Helicopters –, des départs volontaires et une négociation constructive entre les dirigeants de l’entreprise et les organisations syndicales peuvent permettre d’éviter tout licenciement sec. C’est l’objectif que chacun doit se donner.

En tant qu’actionnaire et client d’Astrium, l’État souhaite avant tout la réussite et le développement de l’entreprise. Aujourd’hui, cela passe par des embauches dans les divisions Airbus et Airbus Helicopters et des réductions de postes dans la division Airbus Défense et Espace. L’activité spatiale d’Airbus Group pourra ainsi gagner en compétitivité, remporter des marchés et – c’est le souhait d’Arnaud Montebourg – embaucher de nouveau lorsque ces gains de compétitivité lui auront permis de consolider et d’accroître son activité.

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