Monsieur le président, madame la ministre, mesdames les ministres, mes chers collègues, pour le budget de la sécurité sociale, comme pour le budget de l'État, il faut tourner les pages sans regrets.
Le PLFSS 2013, c'est le temps de l'action et les moyens d'agir. Ce n'est pas un budget d'attente, encore moins de transition, mais une inversion des tendances et une réorientation des politiques publiques qui s'engagent, enfin ! Là comme ailleurs, il faut redresser sans retard et agir juste.
Les économies que nous faisons dans ce PLFSS sont redéployées pour mieux soigner les Français. Là où le projet de loi crée des prélèvements, il en exonère les plus modestes. Nous l'avons fait pour les retraités. Nous avons fait le choix de la justice en réduisant les niches sociales et en corrigeant des situations inéquitables.
Disons-le clairement, ce budget permet à la sécurité sociale d'échapper à une malédiction. Les Français étaient condamnés à choisir entre les déficits et les sacrifices et souvent, avec vous, ils avaient les deux. Il fallait inexorablement taxer encore plus chaque année les malades et se résigner à ce qu'ils soient chaque année plus nombreux à renoncer à se faire soigner.
Le PLFSS 2013, c'est donc la reprise en main des comptes sociaux, après des années de dérives, mais pas n'importe comment : pour servir une meilleure protection des Français.
Ce sont des réformes de fond qui sont amorcées. C'est la consolidation de la médecine de proximité, attractive, de qualité, en équipe, après des années d'impuissance face aux déserts médicaux.
C'est le choix de renforcer l'hôpital public après des années passées à le dénigrer et à l'affaiblir. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Le PLFSS 2013, c'est le temps de conquêtes nouvelles, qui montrent que pour la protection des Français, le progrès est encore possible : l'interruption volontaire de grossesse remboursée à 100 %, ainsi que la gratuité de la contraception pour les jeunes filles de quinze à dix-huit ans.