C’est aussi une erreur sociale, car vous croyez que c’est un cadeau fait aux riches alors qu’il permet de mettre du beurre dans les épinards des ouvriers et des salariés qui se lèvent tôt le matin et qui vivent du fruit de leur labeur. Enfin, c’est une erreur éthique dans la vision que vous avez du travail. J’espère qu’il y aura des députés socialistes et des ministres pour évoluer sur ce point-là. Vous croyez que, parce qu’on partagera le travail, on créera de l’emploi. Mais l’emploi n’a jamais été créé par le partage du travail ! Il se crée lorsqu’on agrandit le gâteau et qu’on crée de la richesse. Votre conception est une conception malthusienne du temps de travail. C’est une erreur historique profonde. C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui de corriger le tir grâce à cet excellent amendement, très précis, qui fait cinq pages. Tout le monde peut faire des erreurs, il faut seulement les admettre car la deuxième fois, ce n’est plus une erreur, c’est une faute. Or, quand on fait une faute, les Français ne le pardonnent pas.