Je remercie la rapporteure pour le travail qu'elle a effectué. Cette proposition de loi correspond à une promesse de François Hollande : encadrer les stages, améliorer le statut des stagiaires et mettre fin à certains abus. Elle répond en outre à un besoin : la jeune génération, durement frappée par le chômage, doute de son avenir ; son horizon paraît bouché. Il est de notre devoir de la rassurer, de répondre à ses inquiétudes et à ses attentes, de la protéger. La jeunesse est un atout pour notre pays ; nous devons faire en sorte qu'elle devienne un levier pour relever les défis de demain.
Nous devons raisonner à partir de l'objectif des stages. Cela nous permettra d'ailleurs de répondre à certaines interrogations, voire à des attentes infondées. Le stage doit rester une période de formation – d'apprentissage ou de perfectionnement – au sein d'une entreprise, d'une collectivité publique ou d'une association. Il vise à compléter la formation académique dispensée par un établissement d'enseignement – collège, lycée, université, grande école. C'est une période particulière dans la formation initiale du jeune, qui doit lui permettre de découvrir le monde du travail, de confronter ses connaissances théoriques à la réalité et à ses exigences, d'acquérir de nouvelles compétences et, parfois, d'affiner un projet professionnel et de trouver sa voie.
Je remercie toutes les entreprises qui accueillent aujourd'hui des jeunes en stage avec un tel objectif. Elles ne doivent d'ailleurs nullement se sentir stigmatisées par la proposition de loi : notre propos n'est pas de dire que toutes les entreprises recourent aux stages de manière abusive. Nous voulons inviter les chefs d'entreprise qui regrettent l'inadaptation de la formation des jeunes à la réalité économique, à jouer un rôle essentiel dans cette formation. Il leur appartient de relever ce défi avec nous : les entreprises doivent, par un accueil bienveillant, protecteur et constructif, faciliter l'insertion ultérieure des jeunes dans le monde du travail. Ceux qui soutiennent que les entreprises ne sont pas obligées d'accueillir des stagiaires doivent pourtant en être convaincus : elles ont aussi une responsabilité sociale, en plus de leur rôle économique et financier.
Les établissements sont les autres acteurs majeurs du dispositif. À l'instar des entreprises, les enseignants ont compris tout l'intérêt du stage comme période de découverte et de formation. Ainsi que l'a indiqué la rapporteure, leur rôle est essentiel dans l'accompagnement des jeunes avant, pendant et après le stage.
Le groupe SRC a déposé plusieurs amendements contribuant à l'objectif fixé par la rapporteure : développer et encadrer les stages.