Intervention de Jean-Pierre Barbier

Réunion du 12 février 2014 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Barbier :

Il est important de protéger les droits des stagiaires et de dénoncer les abus, mais soyons prudents : il ne faut pas faire de quelques exceptions une généralité, ni en tirer une règle. Ce texte est profondément stigmatisant et met en place un dispositif coercitif. Or les jeunes ont du mal à trouver des stages pendant leur cursus, puis à décrocher un emploi. Parfois, les stages constituent une première expérience professionnelle qui leur permet d'accéder plus facilement à l'emploi.

Je crains que vous ne commettiez les mêmes erreurs sur les stages que sur l'apprentissage. Vous avez baissé les aides à l'apprentissage de 20 %, ce qui a eu pour résultat que le nombre d'apprentis dans notre pays n'a jamais été aussi bas qu'en 2013.

Cette proposition de loi était l'occasion d'améliorer certains aspects de la réglementation en matière de stages. Par exemple, nous aurions pu revenir sur l'interdiction pour les mineurs de manipuler des matériaux ou des outils dangereux, ce qui leur bloque l'accès à certains métiers manuels avant l'âge de dix-huit ans. Il convient en effet de réhabiliter le travail manuel dans notre pays.

Vous souhaitez créer un statut pour les stagiaires et leur donner des droits nouveaux. Après tout, pourquoi pas ! Mais vous n'évoquez jamais leurs devoirs. Or, lorsque l'on crée des droits, il faut également rappeler les devoirs de chacun. Ce principe fondamental devrait nous guider dans chacune de nos décisions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion