Intervention de François Brottes

Séance en hémicycle du 17 février 2014 à 16h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président de la commission mixte paritaire :

Il faut arrêter de condamner les dispositifs mis en place en décourageant les acteurs économiques avant même de leur avoir laissé une chance de faire leurs preuves. Je ne veux plus entendre les propos tels que : « Franchement, j’espère me tromper, d’ailleurs ce serait tant mieux si vous y arrivez, mais ça ne fonctionnera pas. » Ce sont les propos que tiennent ceux qui ont « raison d’avoir tort » avant d’avoir expérimenté la capacité que nous avons à réussir. Nous avons beaucoup travaillé pour préparer ce texte et je crois pouvoir dire que son objectif est partagé par tous sur ces bancs.

L’AMF a salué notre audace – nous avons salué son conservatisme. Nous avons pris les précautions nécessaires pour que l’équilibre soit respecté entre la liberté d’entreprendre et la protection des intérêts stratégiques nationaux.

Je ne suis pas seulement un idéaliste. Si cela m’arrive parfois, je me classe plus volontiers parmi les pragmatiques et je suis convaincu que les dispositions qui figurent dans ce texte sont pertinentes et produiront leurs effets. D’ailleurs, les dizaines de députés qui ont travaillé assidûment sur cette proposition connaissent bien des exemples concrets, dans leurs circonscriptions, des effets attendus de l’application de ce texte.

Notre pays est un pays accueillant pour les entreprises, nous le savons. À l’étranger, cela se sait aussi. Tous ceux qui souhaitent venir s’installer sur notre territoire sont les bienvenus. Nous avons besoin d’eux autant qu’ils ont besoin de nous : notre savoir-faire est reconnu bien au-delà de nos frontières. Nous avons besoin d’eux, y compris pour remplacer ceux qui préfèrent partir ailleurs – peut-être d’ailleurs pour mieux revenir un jour, ainsi que nous commençons à l’observer. Mais nous ne voulons plus du cynisme poussé à son paroxysme, celui de la terre brûlée sur laquelle plus rien ne peut pousser avant longtemps.

Ce texte, bien sûr, n’empêchera pas ceux qui veulent quitter le territoire, pour quelque raison que ce soit, de le faire. Cette liberté demeure. Mais la formule : « après moi, le déluge » doit disparaître de notre vocabulaire industriel.

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