Intervention de Michel Piron

Séance en hémicycle du 17 février 2014 à 16h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, la désindustrialisation qui touche notre pays, avec la destruction de trois millions d’emplois depuis 1980, dont 750 000 au cours des dix dernières années, ne peut pas être une fatalité.

Tous ici, nous ne pouvons concevoir une France sans usines, sans ouvriers, sans la diversité de ses multiples savoir-faire industriels qui doivent continuer à faire notre force à l’international. Il s’agit là d’un enjeu majeur, et nous sommes nombreux ici à avoir vécu la fermeture d’une usine sur notre territoire, et à avoir été confrontés au traumatisme, voire à la colère, qu’elle peut provoquer dans les familles, notamment lorsque l’entreprise qui ferme est bénéficiaire. Ces situations doivent nous amener à rechercher les solutions les plus efficaces pour mieux anticiper et accompagner les grandes mutations industrielles actuelles, par ailleurs inévitables.

Au groupe UDI, nous considérons que la compétitivité constitue la clé de voûte essentielle pour relancer notre industrie.

Cela passe, nécessairement et d’abord, par une baisse massive, et la plus rapide possible, des charges qui pèsent sur les entreprises afin de libérer l’activité et de leur permettre de lutter à armes sinon égales, du moins plus similaires, avec nos principaux concurrents. Nous devons également renouer avec une véritable stratégie de valorisation des filières, en amont et en aval, qui permette notamment de monter en gamme. Il faut investir davantage dans l’innovation et la recherche pour y parvenir et pour redonner du souffle et des perspectives d’avenir à notre industrie.

Malheureusement, le texte essentiellement symbolique, notamment dans son titre, qui nous est aujourd’hui présenté en nouvelle lecture nous semble particulièrement anachronique à l’aube du pacte de responsabilité que votre gouvernement entend mettre en oeuvre dans les semaines à venir, voire contradictoire avec les souhaits réitérés aujourd’hui même, à l’Élysée, à l’adresse des investisseurs étrangers.

Symbolique, cette proposition de loi dite Florange correspond à un engagement de campagne et fait directement écho…

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