Nos forces l’ont perçu comme un geste fort de soutien. Je m’associe à l’hommage que vous rendez à nos soldats présents là-bas. Ils mènent une tâche complexe. Les députés qui s’y sont rendus ont pu apprécier à la fois leur discernement, leur sang-froid et leur professionnalisme.
La situation à Bangui reste difficile. Depuis l’arrivée d’une nouvelle équipe de transition, présidée par Mme Samba-Panza, le calme est un peu plus revenu. Certains quartiers sont désormais totalement sécurisés. L’activité économique a en partie repris. Il n’en demeure pas moins que des groupes significatifs des communautés musulmanes, à partir de Bangui, se sont retournés vers l’est, à la suite de provocations et d’exactions commises par les milices que l’on appelle anti-balaka contre les communautés musulmanes, assimilées à tort aux groupes Séléka.
La France entend bien poursuivre le mandat qui lui a été confié par les Nations unies. À la demande du secrétaire général des Nations unies, mais aussi de Mme Samba-Panza, le Président de la République a décidé d’augmenter notre présence militaire sur place, pour passer à 2 000 soldats. Cela nous permettra de nous projeter en province, pour contribuer à ouvrir définitivement la voie qui va de Bangui au Cameroun et qui permet l’acheminement de l’aide humanitaire. Telle est notre préoccupation immédiate, en attendant l’arrivée des forces européennes.