Intervention de Sophie Rohfritsch

Séance en hémicycle du 18 février 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Proposition de loi sur le concordat en alsace

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Rohfritsch :

Elle est malheureuse tout d’abord parce qu’elle témoigne, si besoin en était, de l’inculture complète de notre collègue au sujet du droit local alsacien-mosellan. Elle est malheureuse parce qu’elle témoigne aussi de l’ignorance obscurantiste du fait religieux en Alsace-Moselle. Justement, le fait religieux y est d’autant mieux respecté que le dialogue y est intelligemment organisé par le concordat entre l’État, les collectivités locales et les autorités religieuses. Ce respect mutuel permet de vivre une laïcité apaisée, y compris avec les religions non concordataires.

Elle est malheureuse, ensuite, parce qu’elle ignore que le dialogue des religions avec l’État, les collectivités, l’université, qui inclut les facultés de théologie, est source d’un foisonnement intellectuel et philosophique intense, qui manque aujourd’hui cruellement à notre pays.

Elle est malheureuse, enfin, parce que, plutôt que de vouloir anéantir le concordat, en tentant de niveler encore une fois notre société par le bas, son auteur ferait bien mieux de s’en inspirer pour ramener la paix des esprits dans notre pays. Les Alsaciens-Mosellans attendent vraiment la position du Premier ministre sur ce dossier.

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