L’amélioration très nette des équipements sociaux, médico-sociaux et sanitaires à La Réunion, l’extension progressive à ce département des droits sociaux applicables en métropole – qui permettaient aux familles de mieux faire face à leurs obligations éducatives – ainsi que l’évolution profonde, en France, des lois et des pratiques en matière de protection de l’enfance, expliquent l’arrêt logique – dont on doit se féliciter – de la migration des pupilles, à la fin des années 1970.
Comme stagiaire de l’École nationale d’administration à la préfecture de La Réunion en 1972, j’ai été personnellement témoin de ces évolutions, conduites par de grands serviteurs de l’État, comme le préfet Paul Cousseran, ancien déporté, préfet humaniste, ou Bernard Grasset, qui était alors secrétaire général de la préfecture et sera par la suite député socialiste, de 1997 à 2002.
Dans ce contexte, marqué par une très nette amélioration des structures sanitaires et sociales, due pour l’essentiel à l’action de Michel Debré…