Monsieur le président, monsieur le président de la délégation aux outre-mer, mesdames et messieurs les députés, les moments de grande unité au sein de cette assemblée sont rares mais ils existent et ils n’en sont que plus précieux.
Souvent, en particulier depuis vingt et un mois, les outre-mer ont permis de créer de beaux moments d’unité. Aujourd’hui, ils offrent une nouvelle occasion à la représentation nationale de parler d’une seule voix.
Mais au-delà d’une simple question touchant les outre-mer, c’est plus encore une question de souveraineté de notre pays qui est appelée à être le ferment de cette unité. Nous sommes en effet ici aujourd’hui pour traiter ensemble de la défense des droits légitimes de notre pays, la France, sur le plateau continental autour de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Avec cette proposition de résolution que vous avez à examiner, c’est un acte fort qui vous est demandé. Cet acte doit manifester le soutien de la représentation nationale au Gouvernement dans ses démarches visant à faire reconnaître ses droits devant la commission des limites du plateau continental.
Je veux d’emblée saluer l’initiative de Mme Annick Girardin et de MM. Jean-Claude Fruteau et Paul Giacobbi, qui sont à l’origine de cette proposition de résolution.
Je sais l’attente de nos compatriotes de Saint-Pierre-et-Miquelon. Je sais leur volonté de s’appuyer sur le droit international pour préserver leurs intérêts qui sont les intérêts de la France.
Le 24 juillet dernier, en recevant le Premier ministre du Canada, le Président de la République a été à la fois très clair et très ferme : oui, la France entend faire reconnaître ses droits devant la commission des limites du plateau continental. Cet engagement a été renouvelé à l’occasion des voeux que le Président de la République a présentés aux outre-mer le 23 janvier dernier.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de distendre les liens d’amitié qui unissent la France et le Canada. Cette amitié est ancienne et solide.