Les bureaux d’aide à l’insertion professionnelle des universités seront davantage mobilisés à cet effet. Le rapprochement des universités et des acteurs socio-économiques dans les écosystèmes prévu par la loi relative à l’enseignement supérieur et la recherche facilitera aussi l’accès aux stages. Enfin, la dotation en postes que nous avons obtenue a permis de les orienter vers l’insertion professionnelle des étudiants.
Le Gouvernement souhaite donc articuler la généralisation des stages dans les cursus et l’amélioration de leur encadrement. Notre philosophie est simple : nous voulons encourager le bon stage, celui qui va renforcer la réussite des parcours et l’insertion professionnelle. Le stage n’est ni une période d’essai, ni un emploi déguisé. Ce n’est pas non plus un contrat d’alternance. C’est un outil au service de la formation, une période d’expérimentation pratique et temporaire en milieu professionnel, au cours de laquelle l’étudiant acquiert des compétences et met en oeuvre les connaissances acquises au cours de sa formation.
La présente proposition de loi va à l’essentiel et ramène le stage à ce qu’il doit être et n’aurait jamais dû cesser d’être : un volet de la formation. De cette affirmation, qui fait d’ailleurs l’unanimité auprès des partenaires sociaux comme sur tous les bancs de cet hémicycle, il faut tirer toutes les conséquences.
Si le stage est un volet de la formation, alors il ne peut pas être réalisé en dehors d’un cursus ou après l’obtention du diplôme. Il doit obligatoirement s’accompagner d’un volume de formation minimal, qui sera fixé par décret, après concertation.
Si le stage est un volet de la formation, alors il doit être pensé en amont et évalué en aval, en fonction d’objectifs pédagogiques clairement définis.
Si le stage est un volet de la formation, alors rien ne justifie qu’il dure plus de six mois car, au-delà de cette durée, sa pertinence pédagogique n’est pas démontrée. Dans certaines formations, les stages longs freinent le développement de l’alternance, dont la pédagogie est adaptée au temps plus long et le statut plus protecteur. Je souhaite d’ailleurs le doublement de l’alternance dans l’enseignement supérieur à l’horizon 2020.
Si le stage est un volet de la formation, alors il doit bénéficier d’un double suivi, par un enseignant et par un tuteur au sein de l’organisme d’accueil, afin d’accompagner l’acquisition de véritables compétences. C’est une nouveauté proposée par ce texte.
Si le stage est un volet de la formation, alors le stagiaire doit être mieux protégé, sans pour autant être assimilé à un salarié.