On n'a pas encore réussi à mesurer l'impact de la croissance verte sur l'emploi, mais je considère que le jour où toutes les entreprises produiront davantage de produits verts que de produits gris, il n'y aura que des emplois verts. C'est notre objectif.
C'est à vous de défendre, si vous la jugez bonne, notre proposition de fonds pour la transition énergétique et une sortie équitable du nucléaire (TESEN), notre rôle étant d'alerter les dirigeants sur des sujets qui touchent à la protection de l'environnement.
Nous sommes très mobilisés par la préparation de la COP 21. Nous avons ainsi fait venir nos homologues des WWF de sept des pays qui auront le plus de poids dans les futures négociations, afin d'évoquer la façon dont ces questions étaient traitées chez eux. Nous comptons par ailleurs rencontrer l'ambassadeur de France dans tous les pays où le WWF est implanté.
Certes, l'objectif de 100 % d'énergies renouvelables en 2050 est ambitieux, mais une organisation telle que la nôtre ne peut pas fonctionner sans objectif ambitieux. Même si celui-ci peut apparaître moyennement réaliste, il devra de toute façon être atteint un jour ou l'autre.
Ce que j'ai pu dire à propos de l'empreinte des pays émergents est peut-être sévère, mais c'est une réalité. Notre but n'est pas de culpabiliser qui que ce soit : il s'agit de démontrer qu'on peut se développer sans accroître son empreinte écologique. Les pays tempérés peuvent se réjouir de l'avoir plutôt allégée depuis les années soixante-dix, alors que la situation s'est très fortement détériorée dans les pays tropicaux. Pour reprendre un concept cher à Edgar Morin, c'est une « métamorphose » qu'il faut viser. (Applaudissements sur tous les bancs)