Je vous propose d'accroître les pouvoirs des juges de l'application des peines. Le placement sous surveillance électronique est une alternative à l'incarcération : toutes les peines ne doivent pas être purgées derrière les murs d'une prison, il y a d'autres alternatives – et je sais que c'est votre avis, madame la garde des sceaux. Lorsque la Bastille a été prise en 1789, combien y a-t-on trouvé de prisonniers ? Sept, dont quatre fils prodigues…
Peut-on vraiment croire que la prison est la solution à tout ? J'ai entendu M. Ciotti et étonnement ne fait que croître. Je n'ai pas le sentiment que c'est ainsi que l'on trouvera des solutions.
Madame la garde des sceaux, il y a enfin une demande que j'aimerais vous faire, et qui touche au rôle du parquet. Les parquetiers ont déserté les tribunaux de justice civile. Les avocats généraux ne participent plus aux grands procès collectifs. Ils nous manquent : lors des réquisitions civiles, le parquet, c'est un peu la voix de la France. Ils sont débordés, paraît-il.
Notre justice attend beaucoup. Les justiciables revendiquent leur appartenance à l'État de droit. C'est aussi à cela que l'on reconnaît les fondements démocratiques de l'État républicain. Madame la garde des sceaux, nous vous soutiendrons totalement. (Applaudissements sur les bancs des groupes RRDP et SRC.)