Intervention de Odile Saugues

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Liaisons ferroviaires et aériennes entre paris et clermont-ferrand

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOdile Saugues :

Monsieur le ministre délégué chargé des transports, je souhaite vous alerter sur la dégradation continue des liaisons entre Clermont-Ferrand et Paris, par rail et par air, et vous faire part des inquiétudes qu’elle entraîne dans le monde économique auvergnat.

S’agissant de l’aérien, des interrogations se font jour concernant la pérennisation de la ligne Clermont-Ferrand-Orly, le nombre de vols quotidiens et aussi le remplacement annoncé de tous les CRJ par des ATR. Nous pouvons actuellement, mis à part deux allers-retours quotidiens, mesurer tout l’inconfort à la fois spatial et sonore de ces derniers appareils, tandis que la durée de vol est passée de 40 minutes à une heure, voire une heure dix selon le sens du vent. L’offre étant devenue moins attractive, la demande s’assèche et cela nous inquiète.

Quant au ferroviaire, dont je considère, comme bien d’autres spécialistes des transports, qu’il s’agit du meilleur moyen low-cost sur les court-courriers, il n’est pas mieux loti. Je fais l’impasse sur les travaux que les Auvergnats subiront pendant deux mois et qui rallongeront de trente minutes un temps de trajet déjà fort long, de trois heures trente. Mais j’insiste sur le fait qu’il est déjà difficile pour les acteurs économiques auvergnats d’arriver en gare de Bercy, sans intermodalité, après un voyage dans un matériel de trente-cinq ans d’âge dans lequel il n’est guère possible de travailler du fait du roulis.

Mais mon inquiétude est encore plus grande, monsieur le ministre, depuis que la commission Mobilité 21 vous a remis un rapport, le 27 juin 2013, qui place la mise en service de la liaison ferroviaire binationale Lyon-Turin à l’horizon 2030-2050. Il y est établi que sans déblocage de nouveaux moyens, « aucune possibilité de financement d’autres projets par l’AFITF ne serait plus alors ouverte avant 2028 ou 2030 ». Il semble par conséquent qu’il faille choisir entre la mise en service de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin et les provisions pour travaux de la LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon, dite POCL, pourtant classée dans le rapport parmi les premières priorités. La réponse à ma question écrite n’est pas satisfaisante car elle renvoie à la convention internationale.

C’est sur l’ensemble de ces points, monsieur le ministre, que les acteurs économiques, dont Michelin n’est pas le moindre, m’ont demandé de vous interroger. Je vous remercie de votre réponse.

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