Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Desserte de clermont-ferrand et du sud du département du puy-de-dôme

Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Le ton véhément qui a été employé révèle un véritable appel à la responsabilité et à la vérité. Et bien la vérité, je vais vous la dire : ceux qui annoncent un péage mentent ; ceux qui parlent de privatisation ne disent pas la vérité ; ceux qui refusent les travaux ou en tout cas veulent les faire financer par l’État n’ont pas conscience de la réalité des choses. Pour ma part – et je vous invite à relayer ces propos, en mon nom – je préfère faire payer par les sociétés autoroutières, qui réalisent des gains substantiels, et moyennant en effet un allongement des concessions, l’amélioration des conditions de circulation, sans aucun péage supplémentaire.

Vous avez évoqué la mise à deux fois trois voies de l’A 75 au niveau du noeud A 71-A 711 : j’aime autant que ce soient les sociétés autoroutières qui paient plutôt que de faire appel au financement public, et donc au contribuable. Il est faux de dire qu’il s’agit là d’une forme de privatisation, car il n’y aura pas de péage supplémentaire. Nous contraignons au contraire les sociétés autoroutières à financer ce projet. Une augmentation de la taxe d’aménagement du territoire viendra par ailleurs abonder le budget de l’Agence de financement des infrastructures autoroutières, qui en a bien besoin.

Mais convenez que refuser à la fois l’écotaxe poids lourds, le financement de l’Afit, les travaux pour améliorer les infrastructures et les plans d’allongement de concession qui les rendraient possibles, cela commence à faire beaucoup de refus, dont certains contradictoires ! Vous formulez pour votre territoire des revendications que j’entends, en particulier concernant la régularité dans le transport aérien, je m’en ferai l’écho, et dans le transport ferroviaire. Mais pour cela, il faut bien faire des travaux ! À cet égard, le Gouvernement a souhaité, j’ai moi-même demandé la mise en oeuvre d’un grand plan de modernisation des infrastructures de transport. Cela permet à Réseau ferré de France de mobiliser 2,5 milliards d’euros supplémentaires pour les lignes qui nécessitent une remise à niveau de la sécurité de leurs infrastructures, notamment sur le réseau prioritaire.

Tout cela, ce sont des actions, pas des promesses ! En matière de politique de transport, je peux dire aux parlementaires, droit dans les yeux, que notre pays a été bercé d’illusions, de 245 milliards d’illusions. Mais le ministre des transports que je suis est soucieux de l’aménagement et de l’équilibre des territoires. J’essaie donc de mobiliser tous les moyens de financement en ce sens. Cela n’était pas une préoccupation de l’ancienne majorité et nous le payons cher aujourd’hui.

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