Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Difficultés de scolarisation des enfants polyhandicapés

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Monsieur le député, votre question est d’autant plus juste qu’elle fait le lien entre nos principes républicains et l’accueil que nous sommes capables d’accorder à nos enfants, et en particulier aux enfants polyhandicapés. Comme vous l’avez noté, des progrès ont été réalisés. Cela étant, l’écart existant entre les textes et la réalité, entre les lois et leur mise en oeuvre, entre les intentions et les actes est souvent troublant. Nous serons jugés sur notre capacité collective de diminuer l’écart entre l’égalité formelle et l’égalité réelle qui touche tous ces enfants.

C’est une grande fierté, à laquelle j’associe l’Assemblée nationale, et en particulier les députés de la majorité, d’avoir pour la première fois reconnu, dans la loi sur la refondation de l’école, le fait que l’école doit être inclusive. C’est une grande fierté d’avoir relancé, comme vous le savez, le développement, qui s’était interrompu en 2010, d’un certain nombre de postes nécessaires pour accompagner ces enfants. Nous avons ainsi pu débloquer plusieurs milliers de contrats cette année. C’est une grande fierté également, sans doute l’une des action dont nous nous honorons le plus avec ma collègue George Pau-Langevin, d’avoir sorti de la précarité les 30 000 personnes chargées d’accompagner les enfants en situation de handicap, leur donnant accès à un statut et à une formation.

Enfin, l’une des politiques que je conduis vise à mettre le maximum de moyens à la disposition de ces enfants, partout sur le territoire. En effet, vous en avez sûrement déjà fait l’expérience et je le constate partout où je me rends, il ne s’agit pas pour la société de faire la charité à ceux qui sont en difficulté : ce qui est en jeu, c’est notre capacité à nous transformer.

Partout où nous allons, nous voyons que le vrai changement des méthodes pédagogiques, l’école de la bienveillance que j’appelle de mes voeux, et donc de la réussite de tous, est transformée dans les rapports des élèves entre eux, dans les rapports à l’intérieur de la communauté pédagogique, dans le fait d’accueillir ces enfants. C’est pourquoi je continuerai de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour rapprocher les intentions et les actes, les principes et les réalités. Cela vaudra aussi pour votre département, et je regarderai très attentivement les deux bassins dont vous avez parlé.

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