Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Projet de carte scolaire dans le gers pour la rentrée 2014

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Madame la députée, comme vous l’avez rappelé, la priorité du Président de la République et de ce gouvernement, c’est la jeunesse et l’éducation, ce qui s’est traduit par une loi d’orientation, mais aussi de programmation puisqu’elle a prévu de créer 54 000 postes durant le quinquennat. Il ne peut donc pas y avoir de détérioration par rapport à ce que nous connaissons du service public de l’éducation. Partout il doit s’améliorer.

Nous faisons face, et la France doit s’en réjouir, à un afflux de population nouvelle. Notre démographie importante va à elle seule, cette année, absorber plusieurs milliers de postes. Imaginons ce que cela aurait été avec les 80 000 destructions en cinq ans de la majorité précédente !

Il nous faut maintenant trouver un équilibre, qui n’est pas simple, entre départements urbains et départements ruraux, et votre académie en est l’illustration. Les départements urbains, dont certains étaient en grève juste avant les vacances, connaissent une augmentation considérable de leurs effectifs. Ils font face à de très grandes difficultés sociales et économiques et nous devons y affecter des professeurs. C’est le cas de Toulouse, qui accueillera 3 000 enfants de plus à la prochaine rentrée. Et il est vrai qu’il y a eu, en fait de création de postes, une concentration des moyens sur ce secteur qui a pu apparaître injuste à l’ensemble des départements ruraux de Midi-Pyrénées.

J’ai donc demandé que l’on regarde à nouveau la carte scolaire telle qu’elle était prévue, et vous avez bien voulu rappeler que vous aviez été reçue au ministère, que le dialogue n’avait pas été interrompu et que nous avions déjà apporté certaines corrections.

Par ailleurs, et nous en avons déjà parlé ici lors d’une séance de questions au Gouvernement, je souhaite que le modèle que nous avons expérimenté pour la première fois dans le Cantal soit appliqué à l’ensemble des départements qui le souhaiteront, de telle sorte qu’il n’y ait pas de gestion chaotique de la carte scolaire chaque année, y compris avec des éléments d’irrationalité liés à des pressions, mais une stratégie éducative pour les départements ruraux – que je ne veux surtout pas opposer aux territoires urbains, car nous voyons bien que la fracture s’accroît, et c’est très préjudiciable pour l’unité du pays. Je souhaite donc que les uns et les autres s’engagent dans ce travail qui n’est pas simple, puisqu’il suppose un accord de tous les élus locaux, mais qui doit nous permettre de définir à terme des stratégies pour les territoires ruraux. C’est dans cet état d’esprit que nous allons maintenir, poursuivre, amplifier le dialogue et apporter dans la durée des solutions.

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