Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Lutte contre la maladie de lyme

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Madame la députée Marie-Christine Dalloz, je vous réponds au nom de ma collègue Marisol Touraine, dont je vous prie de bien vouloir excuser l’absence.

La borréliose de Lyme est une maladie infectieuse bactérienne, transmise comme vous l’avez rappelé par les tiques, et dont l’évolution peut être favorable lorsqu’elle est diagnostiquée et traitée précocement.

Cette maladie est décrite en milieu rural depuis sa ré-émergence en 1975 aux États-Unis. La surveillance dont elle fait l’objet depuis plusieurs années, chez l’homme comme chez l’animal, met en évidence une extension géographique progressive des zones à risque dans les pays tempérés, c’est-à-dire des zones où les tiques sont infectées et susceptibles de transmettre cette maladie.

En France, cette maladie peut être contractée sur tout le territoire, sauf sur le littoral méditerranéen, milieu peu favorable à la survie des tiques.

La surveillance épidémiologique de la borréliose de Lyme est réalisée sous la coordination de l’Institut de veille sanitaire par plusieurs réseaux de médecins dans les zones sensibles – Alsace, Franche-Comté, Limousin, Aquitaine – et par des investigations sur les tiques.

Cette surveillance montre une diversité géographique des incidences régionales, plus élevée dans les régions de l’est et du centre de le France.

Sur la démarche de prévention, une information spécifique est apportée aux populations résidant dans les régions exposées et en particulier aux personnels des chantiers forestiers. Une brochure a été éditée par la Mutualité sociale agricole à destination du grand public et elle insiste sur l’importance des mesures de prévention.

La symptomatologie, le diagnostic et le traitement de la maladie de Lyme sont bien documentés en cas de morsure récente, et de symptômes nets et objectifs : éruption, fièvre, douleurs articulaires. Une conférence de consensus, conduite en 2006, en a précisé les points principaux.

Une information à destination des professionnels de santé a été élaborée en 2010 par le Haut Comité de santé publique. Des actions de formation continue, impulsées localement par les unions régionales des médecins libéraux, sont adaptées aux spécificités régionales.

Des situations de morsure ancienne et de symptômes non spécifiques ont suscité des questionnements et malheureusement des controverses quant aux approches diagnostiques et thérapeutiques.

C’est dans ce contexte que ma collègue Marisol Touraine a saisi le Haut Conseil de la santé publique pour disposer d’un état des connaissances actualisé sur le sujet, à partir duquel nous aurons à prendre des décisions. Ce rapport devrait sortir dans les prochaines semaines et nous espérons qu’il nous permettra d’engager des actions énergiques.

Des mesures individuelles de prévention devront être prises et il faudra prévoir une prise en charge précoce et adaptée de la maladie de Lyme.

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