Intervention de Lionnel Luca

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation de la décharge de la glacière à villeneuve-loubet

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionnel Luca :

Ma question s’adresse à Mme la ministre des affaires sociales.

La projection, en octobre dernier, du film Super Trash, de Martin Esposito, qui a vécu trois ans sur le site de la Glacière, à Villeneuve-Loubet, a révélé des pratiques illégales et dangereuses pour la santé publique du fait de la proximité des nappes phréatiques.

À ma demande, le ministre de l’environnement a diligenté une enquête administrative sur ces dysfonctionnements. J’ai été par ailleurs alerté par des médecins exerçant dans les communes de Villeneuve-Loubet et de Cagnes-sur-Mer, qui ont constaté que leurs patients locaux présentaient certaines pathologies en plus grand nombre que d’autres patients : problèmes respiratoires, troubles digestifs, leucémies, cancers pulmonaires, digestifs ou prostatiques.

Il me paraît donc indispensable que l’Institut de veille sanitaire évalue les risques encourus par les populations riveraines de la décharge, qui ont subi pendant trente ans une exposition aux polluants de deux décharges successives : le Jas de Madame et la Glacière. Ils continuent surtout de subir la post-exploitation du site : actuellement, des torchères brûlent les biogaz et une usine, le BGVAP, traite les lixiviats ; or les fumées issues des torchères et de l’usine contiennent des poussières de combustion, du monoxyde de carbone, de la dioxine de soufre, de l’acide chlorhydrique, de l’acide fluoridrique, des oxydes d’azote, du benzène… Toutes ces substances ne peuvent pas ne pas avoir de répercussions sur la santé des populations. Celles-ci ne comprendraient donc pas que l’État s’en désintéresse et ne procède pas à une enquête épidémiologique pour en constater les effets.

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