Intervention de Hélène Conway-Mouret

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Accueil des personnes âgées dépendantes en haute-savoie

Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger :

Madame la député Virginie Duby-Muller, je vous prie d’excuser l’absence de Michèle Delaunay que vous interrogez sur la situation du département de Haute-Savoie dans le domaine de la prise en charge des personnes âgées dépendantes, s’agissant du taux d’équipement des établissements et services mais également de la pénurie de personnels.

Je tiens à vous apporter les précisions suivantes.

Le schéma régional d’organisation sanitaire et médico-sociale de la région Rhône-Alpes, élaboré pour les années 2012-2017 dresse le bilan des équipements médico-sociaux. Le SROMS comporte également un volet spécifique relatif au recrutement des professionnels de santé et paramédicaux.

Tout d’abord, le volet "personnes âgées" a été construit en partenariat étroit avec l’ensemble des conseils généraux, à partir d’une réflexion dont l’objectif est d’améliorer la fluidité du parcours de santé de la population en situation de vieillissement.

Le taux d’équipement régional en hébergement complet dédié à des personnes âgées dépendantes et semi-dépendantes est nettement supérieur en Rhône-Alpes à la moyenne nationale.

Les taux d’équipement en EHPAD, entre et à l’intérieur des territoires de santé, sont disparates. À l’inverse, les capacités en services de soins infirmiers à domicile sont moins bien développées dans la région. Les taux d’équipement en accueil de jour et en hébergement temporaire sont dans la moyenne nationale ou très proches de celle-ci.

Venons-en aux difficultés de recrutement de professionnels qualifiés que rencontrent les établissements et les services pour personnes âgées. L’arc alpin est particulièrement concerné : des EHPAD sont partiellement ouverts ou en attente d’ouverture faute de personnel, des fermetures partielles ont d’ailleurs été prononcées pour assurer la sécurité des résidents pour le même motif.

Pour autant, ce constat est général, dressé dans chacun des départements. Le travail auprès des personnes âgées est peu attractif et subit la concurrence avec le secteur sanitaire.

La valorisation des métiers, l’amélioration des conditions de travail, l’accompagnement des parcours professionnels représentent un enjeu pour le développement nécessaire à ce secteur, source d’emplois. L’offre de prise en charge est ainsi fragilisée dans son organisation et son fonctionnement.

L’adéquation entre les ressources humaines disponibles et les besoins de la population est un des enjeux fondamentaux des années à venir. L’ARS, en lançant le projet sur les parcours professionnels et les coopérations dans les métiers de la dépendance, affirme sa volonté de travailler avec ses partenaires régionaux, départementaux et avec le national sur la recherche de réponses adaptées.

Un effort certain de formation doit être réalisé, ces formations pouvant être facilitées par des coopérations avec les professionnels des réseaux de santé et les établissements sanitaires.

Enfin, dans le cadre des travaux de préparation de la loi sur l’autonomie, il est prévu un plan pour les métiers de l’autonomie qui a vocation à mettre en valeur une politique globale cohérente, même si la déclinaison opérationnelle des mesures s’inscrit dans un autre dispositif, comme par exemple les états généraux du travail social.

Cette mise en valeur doit contribuer à la lisibilité et ainsi à rendre plus attractifs les métiers concernés qui peuvent relever de champs différents. Les principaux objectifs de ce plan porteront notamment sur le renforcement de l’attractivité des métiers de l’autonomie, la formation et les pratiques professionnelles.

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