Non, monsieur le ministre, je n’ai rien oublié. J’entends bien que vous avez beaucoup d’amour pour les forces de police, mais il serait également intéressant de donner des preuves d’amour !
Vous m’avez parlé, à juste titre, de la diminution du nombre d’agents. Or, je vous ai interrogé, non pas sur les effectifs, mais sur les moyens ; et il y a bien un problème d’arbitrage entre les moyens alloués et le nombre d’agents.
La seule ville de Carpentras a connu, en 2013, 1 515 crimes et délits. Évidemment, les statistiques officielles y verront une baisse en pourcentage. Cependant, dans une ville de 30 000 habitants, chaque crime ou délit a un impact. Vous comprendrez bien que, pour une ville de 30 000 habitants, 1 515 crimes et délits, ce sont 1 515 actes en trop, par rapport à ce qu’une population peut supporter.
Enfin, vous avez mentionné l’augmentation des moyens et parlé des zones de sécurité prioritaire. Je souscris, bien évidemment, à vos propos, mais je répète qu’il faut des preuves d’amour. Or, je n’ai pas oublié que, le 17 janvier dernier, vous vous êtes rendu en Vaucluse, et plus particulièrement à Carpentras, afin d’y rencontrer les fonctionnaires de police du commissariat de la ville.
J’ai noté que vous n’aviez annoncé aucun renforcement de moyens et aucune zone de sécurité prioritaire pour Carpentras. En conséquence, je me demande si cette visite avait pour véritable objet d’écouter les inquiétudes des policiers ou d’apporter un soutien politique, dans le cadre d’une campagne électorale.