La Turquie, froissée par l'attitude de l'Union européenne, se tourne désormais vers d'autres horizons, ce qui peut être fâcheux pour l'équilibre en Europe et en Méditerranée. De son côté, la Russie s'est vue repoussée vers l'Est et vers le Nord. On peut comprendre que des régimes tels que ceux de M. Erdogan ou de M. Poutine conviennent à des peuples blessés. L'attitude des États-Unis et de l'Union européenne à l'égard de la Russie – le ministre des affaires étrangères allemand, M. Westerwelle, s'est permis de participer aux manifestations à Kiev – n'est-elle pas contraire à nos intérêts, alors même que le Chine monte en puissance ? On pourrait d'ailleurs s'interroger aussi sur l'attitude de la France. Nous partageons pourtant une communauté de destin avec la Russie. M. Gorbatchev avait parlé, en son temps, de la « maison commune européenne », et le Président Mitterrand avait lancé l'idée une confédération comprenant la Russie.