En matière de politique étrangère, les deux grands projets de l'Union européenne de ces dernières années, l'Union pour la Méditerranée (UPM) et le Partenariat oriental, ont connu des difficultés, voire se sont soldés par des échecs. Chaque projet a rencontré des problèmes spécifiques : s'agissant de l'UPM, la participation d'Israël a été un point de blocage ; quant au Partenariat oriental, on ne pourra pas le faire sans traiter avec la Russie, comme vous l'avez souligné. Mais ces échecs tiennent surtout à ce que les pays du sud de l'Europe – en particulier la France, l'Italie et l'Espagne – ne se sont jamais préoccupés du Partenariat oriental, de même que les pays de l'est de l'Europe – la Pologne, la République tchèque et la Hongrie, entre autres – ne se sont guère souciés de l'UPM. Or, la diplomatie européenne ne progressera que si nous nous intéressons tous aux questions qui sont prioritaires pour certains États membres.
À l'instar de MM. Marsaud et Myard, je regrette que ni le Président de la République ni le Premier ministre ne se rende à Sotchi. C'est un très mauvais signal adressé non seulement à la Russie, mais aussi à nos partenaires de l'est de l'Europe. L'exécutif ne semble pas le voir. Quel est votre point de vue sur la question ?