Ma question concerne le tourisme, secteur important de notre économie puisqu’il représente deux millions d’emplois non délocalisables. Il est en croissance sur le plan mondial, comme nous le constatons chaque jour à travers les statistiques et les études économiques, et vos services prévoient que d’ici 2020 le potentiel de touristes accueillis dans notre pays s’accroîtra de près de 40%, passant de 80 à 110 millions de personnes.
Cela nécessite bien entendu une stratégie politique gouvernementale tant en ce qui concerne les infrastructures – afin qu’elles permettent d’accueillir les nouveaux flux – que les différents acteurs et métiers du tourisme – afin que les formations soient au rendez-vous – ainsi que la communication – de ce point de vue-là, notre groupe est grandement inquiet : les crédits d’Atout France sont faibles – infiniment plus faibles que ceux dont disposent les autres grands pays – pour valoriser notre image sur le plan international.
Faute d’une stratégie claire et visible ainsi que d’un engagement national sur ces questions, madame la ministre, nous courons le risque d’être dépassés. Des annonces fort désagréables ont d’ores et déjà été faites, de grandes capitales comme Londres ayant supplanté Paris. Cette manne pour notre croissance économique et nos emplois risque de nous échapper faute d’une mobilisation adéquate.
Comme souvent en France, faudra-t-il attendre que le secteur soit en crise pour que les pouvoirs publics y accordent une attention toute particulière ?
Ma question, au fond, est assez simple : face à la croissance mondiale du secteur du tourisme et à l’afflux de 40 % de touristes supplémentaires dans notre pays dans les six prochaines années, quelle est la stratégie de votre ministère concernant les grands secteurs de développement touristique ? Que comptez-vous faire pour accueillir des nouveaux touristes et, peut-être, en accueillir beaucoup plus encore car le tourisme crée des emplois, combat pour lequel nous sommes tous engagés ?