Monsieur le député, je vous remercie d’avoir souligné la création du Fonds pour les savoir-faire d’excellence : c’était un engagement que j’avais pris dans le cadre du pacte pour l’artisanat, et mon ministère mène une politique active pour favoriser la mobilité des apprentis dans un pays étranger.
Je voudrais vous citer un certain nombre d’actions menées en lien avec l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat, l’APCMA. Nous avons ainsi jeté les bases du fonctionnement de l’Institut européen des métiers, de l’euro-apprentissage, et mis en place une plateforme régionale pour la mobilité internationale des apprentis. Par ailleurs, mon ministère souhaite que les entreprises et leurs apprentis puissent saisir les opportunités du programme européen « Erasmus + », qui est le nouveau programme dans le domaine de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport pour la période 2014-2020. Il fusionne l’ensemble des programmes existants en matière d’éducation et de formation, avec un budget global du nouveau programme s’élevant à environ 15 milliards d’euros pour cette période.
Le ministère a initié avec ses services et avec les réseaux consulaires le travail préalable à la sollicitation de ces financements, dans le cadre de l’appel à projets qui vient d’être publié par la Commission européenne.
Le Gouvernement souhaite par ailleurs démocratiser le dispositif pour des jeunes moins diplômés. Le projet « VIE Pro », mis en place depuis la rentrée 2013, offre la possibilité de remplacer le stage de fin d’études en licence professionnelle par un contrat VIE. En effet, si le VIE s’adresse à tous les jeunes de dix-huit à vingt-huit ans sans distinction de diplôme, dans les faits, 90 % des bénéficiaires sont diplômés au niveau bac +5. Avec ce dispositif, l’objectif est d’ouvrir effectivement le VIE à des diplômés à bac +3.
Dans une logique de démarche progressive et pragmatique, il nous faudra disposer d’un retour de la part des entreprises et des jeunes à l’issue de la première année de mise en place de ce dispositif, avant d’étudier les modalités de son éventuelle extension à des niveaux de diplômes inférieurs. Des actions de promotion et de sensibilisation du dispositif à destination des jeunes et des entreprises sont également menées avec le ministère du travail : interventions dans les universités, informations diffusées au sein des missions locales. Monsieur le député, je partage votre objectif de la mobilité des jeunes.