Madame la députée, merci d’avoir évoqué cette question stratégique. J’ai effectivement organisé le 11 février dernier une conférence nationale sur les transports innovants, ou intelligents. Il s’agit de dispositifs innovants appliquant les nouvelles technologies aux transports ; je pense par exemple aux véhicules automatisés sans conducteur, ou aux véhicules et aux routes qui s’échangent des informations, pour accroître la sécurité, la qualité et le confort de l’usager, pour permettre l’accessibilité du plus grand nombre aux infrastructures, et pour assurer un développement durable et des économies d’énergie.
Vous avez raison de souligner cet enjeu de filière économique. Nous avons une forte capacité d’impulsion et d’innovation, un grand nombre de chercheurs et des centaines de start-ups : il s’agit d’un segment de marché en pleine croissance, et la France peut être leader mondial – elle l’est, d’ailleurs – sur un certain nombre d’initiatives.
Il était tout à fait passionnant d’être au milieu de ces personnes qui innovent et qui imaginent le transport de demain. J’ai annoncé quatre mesures concrètes.
Tout d’abord, j’ai annoncé le déploiement expérimental de plus de 3 000 véhicules communicants sur cinq ou six sites pilotes, sur 2 000 kilomètres de routes connectées. Ce sera le cas en Île-de-France, en Gironde et dans l’Isère d’ici 2016. Les routes et les véhicules communiqueront grâce à des bornes en bord de route et à des récepteurs wifi dans les véhicules, par le biais des réseaux publics de téléphonie. Ce projet permettra de prévenir des embouteillages, des accidents ou des aléas routiers.
Deuxième annonce : le lancement d’un débat national sur l’ouverture des données publiques dans le domaine des transports. Des recommandations me seront remises en octobre 2014.
Troisième mesure, à laquelle j’ai déjà fait référence tout à l’heure : le lancement de la construction d’un grand calculateur d’itinéraire national multimodal à partir de 2014.
Enfin, la « fabrique de la mobilité 2.0 » sera mise en place dès mars 2014. Cette mesure permettra de regrouper l’ensemble des acteurs du secteur et de mettre en synergie des industriels, des acteurs publics et des organismes de recherche.
Vous le voyez, c’est un potentiel énorme qui s’ouvre devant nous. Il nous faut relever ce défi, car c’est à partir de ces initiatives que nous élaborerons les modes de transport et de communication, dans le cadre d’une conception durable de nos infrastructures et de notre société.