Intervention de Alain Bocquet

Séance en hémicycle du 26 février 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Secteur ferroviaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bocquet :

Monsieur le Premier ministre, notre industrie ferroviaire nationale, c’est 30 000 emplois. Six mille dans le Valenciennois avec les constructeurs Alstom et Bombardier, des PME, un centre d’essai, des atouts considérables à l’heure où les marchés du matériel ferroviaire se développent : plus 7 % en Europe, plus 9 % dans le monde.

Pourtant, de fortes interrogations pèsent sur la visibilité du secteur. En 2009, la SNCF a signé avec Alstom un contrat portant sur l’achat de mille trains régionaux, et avec Bombardier sur huit cents trains. Cinq ans après, ces contrats n’ont produit que 216 et 159 trains. En outre, lorsque l’État remplace ses trains Corail, il annonce un nouvel appel d’offres, alors que la mise en concurrence a déjà eu lieu en 2009 et que les contrats actuels permettraient de répondre aux besoins.

Organisés pour des niveaux de commande bien supérieurs, les entreprises et leurs salariés ont besoin de certitudes. Pourquoi fragiliser ainsi l’existant ?

Deuxième exemple : le renouvellement des RER à deux niveaux en Île-de-France. Là aussi, la SNCF relance une consultation. Alstom et Bombardier ont décidé de répondre ensemble et de faire valoir leurs références. Allez-vous leur faire confiance et soutenir la filière ? Ou laisserez-vous entrer de nouveaux acteurs étrangers ? Voilà l’enjeu ! Quelles suites allez-vous donner, monsieur le ministre, pour conforter nos entreprises ferroviaires françaises et l’emploi chez nous, ici, en France ?

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