Vous avez raison de souligner l’enjeu de santé publique majeur que représente l’alcoolisme. Je ne reviens pas sur ce que vous avez dit : plus de huit millions de personnes concernées dans notre pays, près de 50 000 personnes qui, directement ou indirectement, en meurent chaque année.
Nous devons rappeler que la consommation d’alcool chez les jeunes est un véritable fléau et je profite de votre question pour réaffirmer ma détermination à lutter contre ce phénomène, notamment contre ce qui est apparu sur Internet et qu’on appelle la « neknomination ».
Vous m’interrogez plus particulièrement sur le Nalméfène, qu’on appelle aussi le Selincro et qui a obtenu une AMM européenne en février 2013. Ce médicament peut être prescrit dans le cadre d’une réduction de la consommation d’alcool à risque élevé, en association avec un suivi psychosocial continu.
La Haute Autorité de santé a évalué cette spécialité, la négociation sur le prix et le remboursement du médicament va être engagée. Je veux vous dire que ce médicament sera remboursé. À l’issue de la procédure de fixation de prix, je donnerai la possibilité à tous les médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes, de prescrire avec remboursement ce médicament, compte tenu de l’enjeu majeur que représente la prise en charge de l’alcoolisme en France.
Cela coïncide avec ma volonté, exprimée dans le cadre de la stratégie nationale de santé, de faire des médecins de premier recours, en particulier des généralistes, le pivot de notre système de santé.
Vous le voyez, madame la députée, le Gouvernement est déterminé à tout mettre en oeuvre pour faire reculer le fléau de l’alcoolisme dans notre pays.