Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 26 février 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique de l'emploi

Michel Sapin, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

Je vous remercie pour votre question, madame la députée. Je commencerai ma réponse où vous avez commencé cette dernière.

Le ministre de l’économie et des finances a commenté les prévisions de la Commission européenne concernant la croissance. S’agissant de l’emploi, vous avez raison de souligner qu’elle prévoit une stabilisation du chômage alors que, l’année dernière, elle envisageait une hausse pour 2014.

La Commission a ainsi pris en compte la réalité de l’action gouvernementale car nous, ce que nous voulons, c’est poursuivre la baisse du chômage et continuer d’agir afin que le nombre de chômeurs diminue.

Pour ce faire, nous nous appuyons sur deux grandes manettes.

Tout d’abord, celle des politiques de l’emploi. Vous avez salué la politique des emplois d’avenir. Oui, c’est une belle réussite ! Les contrats de génération, contrairement à ce que l’on peut entendre, sont en train de faire leur preuve. Nous avons réorienté les contrats aidés en direction de ceux qui éprouvent le plus de difficulté sur le marché du travail : les personnes âgées de plus de cinquante ans et qui connaissent un chômage de longue durée.

Ensuite, la manette de l’activité économique, la création d’emploi au sein même du tissu économique. Oui, madame la députée, vous avez raison : un certain nombre de secteurs doivent être développés parce qu’ils sont plus riches en emplois.

Beaucoup assurent qu’il faut 2 % de croissance pour créer des emplois, mais c’était il y a vingt ans ! D’autres considèrent qu’il en faut 1,5 %, mais c’était il y a dix ans ! Aujourd’hui, peut-être qu’avec une croissance de 1 % ou 1,5 % il est possible de créer beaucoup plus d’emplois que précédemment si nous développons certaines filières.

C’est précisément ce que fait le ministre du redressement productif avec les 34 plans de la nouvelle France industrielle au nombre desquels figurent les secteurs liés à la transition écologique et énergétique, qui sont bien entendu extrêmement porteurs d’emplois.

Qu’il s’agisse d’investissements, d’innovation ou de formation professionnelle, c’est là que nous devons mettre le paquet pour lutter contre le chômage !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion