La dénomination de territoires fragiles recouvre des réalités différentes – quartiers sensibles, territoires ruraux, péri-urbanité en développement, zones victimes de restructurations économiques –, mais tous ont en commun d’être marqués par un fort sentiment de délaissement, de déclassement. C’est parmi les populations de ces territoires fragiles que l’on voit en effet le plus se propager un sentiment de défiance à l’égard des institutions et s’éroder le capital confiance des élus, même des élus locaux. La tendance actuelle confirme qu’il y a un lien direct entre la difficulté d’accès aux services dans les territoires et le rejet des institutions en place. Mais nous ne sommes pas démunis face à ce phénomène et nous devons affirmer le lien entre les citoyens et les institutions, via les services à la population. L’installation du premier ministère de l’égalité des territoires a été le point de départ d’une réflexion plus vaste.