Intervention de Michèle Bonneton

Séance en hémicycle du 26 février 2014 à 15h00
Débat sur la qualité et l'accessibilité des services au public dans les territoires fragiles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Monsieur le président, mesdames les ministres, chers collègues, diverses études montrent que les inégalités territoriales ont tendance à s’accentuer en France.

Les habitants des quartiers populaires, des campagnes périurbaines, des territoires ruraux sont les premiers confrontés aux difficultés quotidiennes d’accès aux services nécessaires à la vie en société.

Pour les écologistes, l’accès aux services au public est un enjeu majeur de la cohésion sociale. Les services publics sont le patrimoine commun tous et particulièrement de ceux qui, individuellement, n’en ont pas.

Je voudrais, madame la ministre, vous questionner sur trois aspects : sur les maisons de services au public, sur le déploiement du très haut débit et sur les questions liées à la santé.

Des zones toujours plus importantes, en milieu rural, mais aussi dans certaines zones urbaines, connaissent des difficultés importantes pour assurer l’accès aux administrations, à la Caisse d’allocations familiales, à Pôle emploi, aux associations, au médecin, à une infirmière, etc.

La création de maisons de services au public pourrait venir simplifier cet accès. Elles visent à simplifier les démarches, par exemple administratives, pour les usagers, ce qui suppose des agents d’accueil très polyvalents, la capacité pour les agents des différentes entités de travailler ensemble, et aussi des moyens techniques performants pour organiser, par exemple, des visioconférences.

Ces maisons visent également à rapprocher les services des habitants dans les territoires ruraux et les territoires urbains fragiles, à jouer le rôle d’intermédiaire entre les usagers et les autorités publiques, à participer à l’animation de la vie du territoire concerné pour renforcer le lien social et soutenir l’activité économique locale, à développer la polyvalence comme réponse à la nécessaire réorganisation des services publics dans les territoires ruraux ou de banlieue et au maintien de ces services publics.

Ce serait la mise en oeuvre d’un lieu unique d’accès à des services relevant des collectivités locales, de l’État, d’organismes sociaux comme Pôle emploi ou la CPAM, d’associations pour de l’aide à l’insertion ou du conseil, par exemple, et aux bailleurs sociaux. On peut aussi imaginer l’accès à d’autres services comme ceux d’EDF, de GDF et autres.

Leur création demande de gros efforts des collectivités locales et elles restent beaucoup trop rares. Une couverture large du territoire nous paraît nécessaire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion