Monsieur le président, mesdames les ministres, en France, les territoires ruraux qui nous sont chers, et qui structurent notre identité, sont caractérisés par une diversité géographique très marquée, ce qui entraîne bien souvent des enclavements et des ruptures territoriales trop fortes, aux conséquences lourdes sur la vie de ces territoires, leur démographie et leur force socio-économique. L’amélioration de l’accessibilité des services au public est devenue un facteur essentiel de consolidation et de dynamisation des espaces ruraux.
Dans un souci de lisibilité, la circulaire du 2 août 2006 du gouvernement Villepin avait créé le label « relais de services publics ». Aujourd’hui, l’heure est au bilan : la circulaire n’a pas atteint ses objectifs.
Partout en France, on critique le manque de cohérence dans la couverture territoriale de ces structures. La trop forte hétérogénéité de leur implantation laisse ainsi démunies de trop grandes portions de nos territoires. De même, ces points d’accueil n’intègrent pas ou intègrent peu de stratégie numérique alors que cet impératif était un des piliers de la circulaire de 2006. En Ardèche, les RSP ont trop souvent été synonymes de désengagement des services publics dans le contexte d’une RGPP déconnectée des réalités locales.