Intervention de Edith Gueugneau

Séance en hémicycle du 26 février 2014 à 15h00
Débat sur la qualité et l'accessibilité des services au public dans les territoires fragiles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdith Gueugneau :

Monsieur le président, mesdames les ministres, chers collègues, dans les territoires ruraux, comme, par exemple, dans ma circonscription, le pays Charolais-Brionnais, les risques de disparition d’un tribunal, d’une gendarmerie ou d’un commerce, la reprise d’un cabinet après le départ à la retraite du médecin du village, ou encore les dessertes routières ou ferroviaires, tous ces sujets font partie de nos combats d’élus, au quotidien.

Pour autant, la ruralité ne doit pas être appréhendée comme un naufragé qui se débat. C’est autant pour le quotidien de nos populations que pour l’attractivité et le développement de nos territoires ruraux que nous nous engageons, parce que nous croyons en leur avenir. Nos villages font preuve d’imagination, d’esprit d’initiative, et innovent au quotidien. Je pense, dans le pays Charolais-Brionnais, au développement des points d’information médiation multi-service, les PIMMS, mais aussi aux impulsions des associations.

Le rapport de nos collègues Carole Delga et Pierre Morel-A-L’Huissier cite de nombreux exemples. Il propose des pistes intéressantes pour améliorer l’accessibilité des services au public dans nos territoires, et assurer un égal accès aux services publics : maisons de service au citoyen, très haut débit, recentrage du FISAC, le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce. Ce rapport fait le point sur les différentes possibilités : structures porteuses, financement, perspectives, services publics, marchands ou non, commerces : le panel abordé pour assurer l’égalité devant le service public, mais aussi pour redynamiser les centres de nos bourgs, est extrêmement vaste, et porteur d’espoir pour l’avenir. Il représente, à mon sens, une boîte à outils très riche, et permettra de répondre à tous ces territoires qui ont le sentiment d’être abandonnés.

Se pose alors, nécessairement, la question de l’ingénierie, non seulement pour trouver la meilleure solution, mais aussi pour la mettre en oeuvre. L’enjeu sera évidemment l’égalité d’accès aux services. L’État doit jouer son rôle, mais les solutions ne peuvent être transposées d’un territoire à l’autre : elles doivent être adaptées aux spécificités territoriales et institutionnelles. Pour cela, il convient de partir de ce qui existe déjà, dans une démarche prospective. Quelle place l’État entend-il accorder à l’ingénierie ? Comment entend-il faire vivre cette dynamique, pour que les acteurs puissent s’approprier ces outils et actualiser leur potentiel ? Surtout, comment la pérenniser ?

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