Intervention de Marylise Lebranchu

Séance en hémicycle du 26 février 2014 à 15h00
Débat sur la qualité et l'accessibilité des services au public dans les territoires fragiles

Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l’état, de la décentralisation et de la fonction publique :

Cette problématique se retrouve, madame la députée, dans beaucoup de territoires ruraux. S’y ajoutent effectivement des difficultés spécifiques dans les territoires de montagne. L’Association nationale des élus de montagne – présidée par Frédérique Massat, et dont Laurent Wauquiez est secrétaire général – nous a largement sollicités, lors de son dernier congrès, au sujet des problèmes de santé dans les territoires de montagne.

Je ne reviendrai pas sur ce que j’ai dit tout à l’heure à propos de la réflexion qu’il convient de mener avec les ARS, sur le dispositif que constituent les CHU, les CHR, les hôpitaux locaux, les maisons d’accueil de convalescence et les groupes médicaux. Vous avez raison de rappeler que vous, élus de territoires de montagne, connaissez des problèmes particuliers liés aux temps de transport.

Dans le cadre de la négociation que je mènerai avec Anne-Marie Escoffier et Cécile Duflot sur les problèmes de ces territoires plus difficiles, je reposerai la question des soins d’urgence à Marisol Touraine. Il s’agit de régler les difficultés de gestion des « hélicoptères blancs » et des « hélicoptères rouges » – difficultés de gestion que vous connaissez sans doute encore mieux que moi – pour améliorer l’accès aux soins.

Faut-il inciter plus fortement les médecins à s’installer en zone de montagne qu’ailleurs ? Peut-être. Faut-il confier ces incitations aux collectivités territoriales ? Sur ce sujet, je vous répondrai en toute franchise : je pense que nous devrions avoir le courage de poser cette question à l’ensemble des professions médicales au niveau national. En effet, il s’agit d’un vrai problème d’inégalité territoriale, mais les collectivités territoriales n’ont pas à répondre à ce type d’injonctions de leur population.

Il est vrai aussi – comme je l’ai dit à Mme Massat la dernière fois – que tous les départements de montagne n’ont pas les mêmes difficultés financières. Quoi qu’il en soit, comme cela a été dit au dernier conseil national de la montagne, nous devons penser à rendre prioritaire la santé dans les conventions interrégionales de massif, qui sont en cours d’élaboration.

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