Monsieur le député, l'islamisme radical et la radicalisation islamiste en prison sont une réalité, mais il s'agit de ne pas la surestimer. Ainsi, dans la dernière affaire, dite de Strasbourg, deux personnes seulement sur huit avaient des antécédents judiciaires et une seule avait séjourné en prison.
Ne surestimons donc pas l'islamisme radical en prison, qui pourrait conduire à un autre risque, celui consistant à sous-estimer l'islamisme radical en d'autres lieux.
Au sein des établissements pénitentiaires, une surveillance vigilante est exercée par les directeurs et les surveillants. Comme vous le savez, nos surveillants suivent à l'ENAP une formation ayant pour objet de leur apprendre à repérer et réagir. Par ailleurs, un bureau de renseignement pénitentiaire a pour fonction d'observer, repérer et identifier les pratiques relevant de l'islamisme radical. En cas de prosélytisme, il est procédé au transfèrement de la personne concernée.
Cela étant, vous avez entamé votre question en évoquant la présence insuffisante d'aumôniers pour l'exercice du culte tel qu'il est prévu par la loi et par les valeurs républicaines.