Plutôt que de parler de δημος et de κρατος, je soulignerai la summa divisio entre la culture du centre et de l'est de l'Europe et celle des pays du « club Méditerranée », qui réunit Français du Sud, Italiens, Espagnols, Portugais et Grecs. Nous avons d'autres valeurs, une autre éthique… Nous n'avons pas forcément envie de parler tous anglais pour trouver du travail, de vivre dans une société en phase avec la mondialisation ultralibérale. Nous gardons pour référence le Conseil national de la résistance et sa sécurité sociale et son régime de retraite. Nous n'avons pas envie d'adopter la culture et la politique américaines. Au xixè siècle, le printemps des peuples qui a marqué l'éveil des nations a été vécu comme une libération à l'égard des empires ottoman, austro-hongrois et russe, et non comme un retour à une horreur moyenâgeuse. Aujourd'hui, n'imposons pas par le suffrage universel des visages falots puisqu'ils auraient été choisis pour l'être. Le suffrage universel ne suffira à pas à rendre acceptables une éthique et une culture différentes de celles des peuples.