Nos interventions correspondent à ce qui nous a été demandé : réfléchir aux institutions. Mais la politique industrielle est un thème tout aussi intéressant.
De nombreux commentaires expriment un malaise vis-à-vis de la mondialisation, plus qu'ils ne visent l'Union économique et monétaire. Or la mondialisation est une réalité à laquelle on ne pourra pas échapper.
S'agissant de l'UEM, j'ai exposé les conditions minimums pour qu'elle soit viable. Y appartenir ou non est un choix politique que je n'ai pas à discuter. Je me contente de dire qu'il lui faut une clause de no bail out, de non-renflouement, crédible, même si elle a été suspendue par les institutions nationales, françaises notamment. Il s'agit pourtant d'un principe clé pour avoir une Europe des nations, qui laisse à ses membres la plus grande autonomie possible. Pour être crédible, une telle clause a besoin d'une union bancaire disposant d'un fonds de résolution centralisé qui soit démocratiquement légitimé. Actuellement, il n'y a pas de mécanisme pour le faire. D'où le débat actuel. À défaut, vous risquez d'avoir à payer encore plus pour d'autres pays. Il faut en outre un fonds de stabilisation qui puisse, dans des proportions limitées, servir d'assurance aux pays contre des chocs majeurs. Sans cette sécurité, l'Union monétaire risque de ne plus être acceptée politiquement.
Quant à notre financement, il figure sur notre site Internet. Si je me souviens bien, en 2013, moins de 10 % de notre budget provenaient de la Commission européenne.