Comme l'a indiqué M. le président, cette audition est primordiale pour notre commission qui cherche à déterminer la capacité d'investissement dans les réacteurs nucléaires. Le Parlement doit être éclairé, quelques mois avant de prendre des décisions sur la stratégie énergétique de la France.
On ignore ce que l'expression « grand carénage » recouvre exactement, et l'on souhaiterait que vous nous dévoiliez son contenu précis. Ces investissements sont-ils indispensables pour que les réacteurs atteignent une durée de vie de quarante ans ou pour qu'ils soient prolongés au-delà de cette limite ? Dans ce dernier cas, seront-ils suffisants ?
Le processus des troisièmes visites décennales des réacteurs de 900 MW a été lancé : la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (TSN) entraîne-t-elle des modifications pour les visites des réacteurs de 1 300 MW ?
Pourriez-vous nous décrire les suites données aux évaluations complémentaires de sûreté ? Après l'accident de Fukushima, l'IRSN et l'ASN ont émis environ mille recommandations – que vous avez précisées ces dernières semaines – pour les réacteurs nucléaires et pour les installations d'Areva. Libération a rapporté l'existence d'un conflit entre l'IRSN et EDF, la seconde ayant formulé des préconisations que votre Institut, monsieur Repussard, aurait jugées non conformes, avant qu'un accord n'ait été trouvé. Qu'en est-il exactement ?
L'exploitant a affirmé que la mise en oeuvre de vos recommandations coûterait 10 milliards d'euros, dont 5 milliards sont déjà prévus dans le grand carénage. Partagez-vous cette évaluation et celle sur le coût total de 55 milliards d'euros ?