Comme je le soulignais dans la discussion, si la construction de nouvelles places de prison pouvait régler la question de la surpopulation carcérale, cela se saurait ! Aussi cet amendement s'inscrit-il en faux contre cette tentation toujours réaffirmée depuis trente ans.
Les programmes successifs de construction d'établissements n'ont jamais endigué la surpopulation carcérale – la construction de nouvelles places de prison semble être en France une tentation sans fin. Il y avait au 1er janvier 1982 31 551 détenus : trente ans après on compte 76 000 personnes sous écrou dont 66 000 détenues.
Il s'agit donc par cet amendement de redéployer les crédits de paiement prévus en métropole pour les opérations de construction de nouveaux établissements pénitentiaires vers le fonctionnement de la justice. Un tel redéploiement des crédits permettra de lutter contre la paupérisation des tribunaux, ce qui est une attente très forte de nos concitoyens.