Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 26 février 2014 à 8h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Pour ma part, je ne vous félicite pas, monsieur le ministre : la France a été singulièrement absente au cours des trois mois qu'ont duré les manifestations sur Maïdan, si l'on excepte la visite de quelques heures de M. Repentin à l'occasion d'une réunion de l'OSCE à Kiev. Paris n'a eu aucun contact avec les Ukrainiens au moment où le peuple était dans la rue ; j'ai pu le vérifier sur place. Dans le même temps, l'Allemagne a envoyé par deux fois son ministre des affaires étrangères en Ukraine – d'abord M. Westerwelle, puis M. Steinmeier – et Mme Merkel a été en contact permanent avec ses interlocuteurs.

D'autre part, à mon retour de Kiev, à la demande de plusieurs responsables de l'opposition ukrainienne, j'avais interpellé le Gouvernement lors d'une séance de questions sur la possibilité d'adopter des sanctions pour empêcher l'usage de la violence. Vous n'étiez pas présent dans l'hémicycle ce jour-là, monsieur le ministre, et je n'ai pas obtenu de réponse. Vous êtes arrivé comme les carabiniers et avez découvert la question des sanctions au moment de votre mission à Kiev, au bout de trois mois de manifestations. (Protestations sur plusieurs bancs.)

C'est invraisemblable ! Dès lors que l'on ne partage pas l'avis de la majorité, il n'est plus possible de s'exprimer ! (Exclamations redoublées.)

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