La valeur ajoutée de l'industrie française représente aujourd'hui moins de 10 % du PIB en valeur, contre 15 % environ en 2000. De 60 % de la valeur ajoutée allemande en 2000, elle est passée à 35 % environ en 2010-2011. L'évolution est sensiblement la même – de deux tiers à un tiers – que pour la masse de l'excédent brut d'exploitation.
En effet, monsieur le rapporteur, l'Allemagne a fait un choix qui ne s'inscrivait pas dans une politique européenne globale. Elle est d'ailleurs le seul pays développé à avoir conservé sa part dans les exportations mondiales de 2000 à 2010. On peut résumer cette politique ainsi : pour être efficace, l'économie allemande doit être insérée dans le commerce mondial.
Quel peut être le réceptacle du transfert de charges dont j'ai parlé ? La TVA ; la CSG ; éventuellement la taxe carbone ; les dépenses, notamment sociales. Ces dernières représentent aujourd'hui 32 % du PIB, contre 29 % en Allemagne et 30 % dans l'Union européenne ; nous pourrions les rendre plus efficaces, plus économes, en les centrant au nom du devoir de solidarité sur les personnes qui en ont le plus besoin.