Intervention de Paul Giacobbi

Séance en hémicycle du 9 avril 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Assassinat de jean leccia

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Dans la nuit du 23 mars, Jean Leccia, haut fonctionnaire intègre, compétent et discret, est tombé sous les balles des assassins. C’est le crime le plus grave survenu en Corse depuis l’assassinat du préfet Erignac. On m’a désigné, dans ce qui fut autrefois un journal de référence, comme le prochain sur la liste.

Pour cautionner ce pronostic morbide, on évoque la mise en cause de « proches » – parfois d’ailleurs adversaires acharnés – dans des affaires mineures, prochainement jugées, pour lesquelles la justice ne m’a pas entendu et moins encore soupçonné. C’est la logique de la fable : « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. »

Cependant, ces échos stipendiés ne doivent pas nous détourner de l’essentiel.

Monsieur le Premier ministre, vous connaissez mieux que personne ici l’action que j’ai menée avec votre accord et le concours de l’État pour que les marchés publics de ma collectivité soient exempts de tout soupçon. Il en est résulté, pour les deniers publics, une économie de près de 20 millions d’euros.

Vous savez que dans les mois qui viennent et sous mon impulsion, la Corse sera dotée d’un plan d’urbanisme rigoureux mais juste, qui ralentira la spéculation immobilière dans notre île.

Comme il y a trois ans déjà, je vous redis ici qu’aucun risque ne me fera dévier du chemin de la République. Je connais votre volonté d’agir contre le crime en Corse et je salue les résultats déjà obtenus.

Monsieur le Premier ministre, à la chronique perverse des crimes annoncés, je vous demande d’opposer le discours de la raison et d’être, en cette occasion, la voix de la République.

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