Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 9 avril 2014 à 15h00
Exil des forces vives de france — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Cette proposition de résolution met l’accent sur la fiscalité. Elle commence par « l’exil fiscal » et termine par « l’environnement fiscal ». Une vraie obsession ! Certes, la fiscalité est un facteur important, et elle a fortement augmenté depuis 2010. Mais est-ce vraiment cela qui incite au départ un certain nombre de talents, d’entrepreneurs et d’audacieux ?

Demandez à la jeunesse française : ce qui incite les jeunes à considérer une expatriation de longue durée, c’est avant tout un doute sur notre pays ; un doute quant à sa capacité à donner une place à chacune et à chacun. Ils critiquent son état d’esprit ; un esprit considéré comme trop « étriqué », trop « élitiste », qui ne donne pas sa chance aux ambitieux. Les sondages le montrent : ce qu’ils recherchent à l’étranger, c’est avant tout un « changement de mentalité ».

Certes, trop longtemps, la gauche française n’a pas su prendre en compte ces aspirations. Dans l’esprit de nos jeunes, l’entreprise n’est plus un carcan. L’entreprise régulée, c’est la liberté, et c’est ce que défend le groupe auquel j’appartiens. L’entreprenariat est une valeur de la gauche, qui n’a pas peur du mouvement, de l’avenir, et des nouvelles technologies.

La gauche a entrepris sa mutation, et le discours de politique générale de Manuel Valls nous l’a montré hier. Il est grand temps que la droite fasse la sienne, qu’elle cesse de voir dans la France une multitude de défauts, et qu’elle cherche, avec nous, à renforcer ses attraits. Espérons que cette commission d’enquête sera conduite en ce sens.

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