Monsieur le député, vous appelez l’attention de M. le ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique sur le Centre européen des textiles innovants, installé dans votre circonscription. Inauguré en octobre 2012, il s’agit d’un centre de recherche, d’innovation, de prototypage et de valorisation technologique et industrielle dans le domaine des matériaux textiles avancés et des nouveaux matériaux. Doté d’équipements de pointe, le CETI se place aux premiers rangs mondiaux des centres travaillant sur les matériaux textiles avancés, offrant ainsi de véritables opportunités en matière de recherche et d’innovation.
La concrétisation de ce projet d’ampleur a été permise par un cofinancement des volets investissement et équipement. Après une période de mise en route, forcément difficile, plusieurs projets importants de recherche sont en cours. Les objectifs poursuivis par le CETI entrent pleinement dans la stratégie du plan de reconquête industrielle consacré aux textiles intelligents et techniques. Aussi, la mise en route du CETI, qui n’est effective que depuis l’été 2013, doit être accompagnée, afin que ce centre puisse pleinement se développer et trouver son équilibre. Nous partageons vos objectifs à cet égard.
Vous savez que ce dossier a nécessité une forte implication des acteurs locaux, Lille Métropole Communauté urbaine et région Nord-Pas-de-Calais, en vue d’accompagner les investissements immobiliers et matériels nécessaires à sa concrétisation. L’État a également été présent aux côtés des collectivités locales depuis le début du projet : pour participer à son financement, il a investi 5 millions d’euros dans le volet immobilier et 2 millions dans le volet matériel, soit 7 millions au total.
Depuis lors, l’État et les collectivités locales continuent d’oeuvrer ensemble pour soutenir ce dossier et assurer son ancrage dans le paysage européen, voire mondial : soyons ambitieux pour l’innovation en fibres textiles !
Pour cela, l’ensemble des financeurs se rencontre régulièrement, vous le savez, afin d’identifier de manière collégiale les actions à mener. La dernière rencontre a eu lieu à Bercy, au ministère de l’économie, le 12 mars dernier. À cette occasion, l’État a rappelé son attachement au projet et, plus largement, au développement de la filière textile française. Le textile technique présente une opportunité réelle pour notre industrie car il dispose d’atouts importants, en particulier un positionnement remarquable au plan européen et international, avec un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros par an. Notre pays est le deuxième producteur mondial, derrière l’Allemagne et devant l’Italie et l’Angleterre.
C’est pourquoi l’État expertisera la demande de financement du CETI, estimée à 600 000 euros au titre de l’année 2014. Il convient que les deux organismes, l’Institut français du textile et de l’habillement et le CETI, travaillent ensemble à la conquête de nouveaux clients, et non l’un contre l’autre. Soyez assuré, monsieur le député, de l’engagement de l’État à vos côtés.