Intervention de Laurence Rossignol

Séance en hémicycle du 15 avril 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Lutte contre la prolifération de l'ambroisie

Laurence Rossignol, secrétaire d’état chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie :

Madame la députée Nathalie Nieson, je voudrais d’abord saluer votre mobilisation aux côtés de vos administrés et des associations en faveur de la lutte contre la prolifération de l’ambroisie. Comme vous l’avez très bien décrit, la prolifération de l’ambroisie à feuilles d’armoise est extrêmement dangereuse pour les personnes en contact avec ce végétal.

Tout d’abord, je vous indique que le ministère des affaires sociales et de la santé a inscrit la lutte contre cette mauvaise herbe hautement allergisante parmi les objectifs du second Plan national santé environnement. Plusieurs actions ont été engagées dans ce cadre, telles que la réalisation de la première cartographie nationale de présence de l’ambroisie à feuilles d’armoise et la création, que vous avez évoquée, de l’observatoire des ambroisies.

S’agissant de rendre juridiquement obligatoire la lutte contre cette plante, les premiers textes ont été pris en France par des autorités locales car la problématique de l’ambroisie est d’abord apparue dans des secteurs localisés du territoire métropolitain, principalement, vous l’avez rappelé, dans la vallée du Rhône. Face à l’extension géographique de cette espèce envahissante et afin de renforcer l’efficacité des actions menées, un cadre législatif imposant la lutte contre l’ambroisie au niveau national a été préparé par le ministère des affaires sociales et de la santé, en concertation avec les autres ministères concernés, particulièrement celui de l’agriculture ainsi que les ministères du développement durable et de l’intérieur. Vous avez vous-même, madame la députée, fortement participé à l’élaboration de ce cadre législatif en témoignant des réalités vécues dans votre territoire, y compris des moyens déjà mis en oeuvre.

Il existe d’autres espèces végétales et animales dont la prolifération peut porter atteinte à la santé humaine, telles que les chenilles processionnaires, le papillon de cendre ou les punaises de lit, espèces pour lesquelles il n’y a pas encore à l’heure actuelle de dispositions législatives permettant d’organiser la lutte. Il y a aussi d’autres espèces proliférantes qui mettent en danger l’équilibre de la biodiversité et, par un effet de chaîne, finissent par porter atteinte à la santé humaine. Le ministère des affaires sociales et de la santé envisage donc d’intégrer dans la future loi santé, en cours de préparation, les dispositions législatives que vous demandez, ce qui permettra de lutter efficacement et durablement contre l’ensemble des espèces animales et végétales dont la prolifération est nuisible à la santé humaine. Ces dispositions interviendront en cohérence avec les textes existant ou en projet aux niveaux européen et national en matière de lutte contre les organismes nuisibles, notamment, autre sujet d’attention, les espèces exotiques envahissantes.

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