Monsieur le député, le sujet très précis que vous avez évoqué concerne particulièrement les régions du sud de la France. Vous avez rappelé la réglementation dans le cadre de l’OCM viticole de 2008, qui interdit la chaptalisation, sauf dérogation dans des cas exceptionnels, dans les régions du sud de l’Europe, en particulier du sud de la France.
Sur la question des moûts concentrés et moûts concentrés rectifiés, comme vous, j’en ai parfaitement conscience, ce qui s’est passé l’an dernier montre la nécessité d’une harmonisation, d’une coordination. On ne peut pas continuer à traiter ces questions sans avoir une stratégie. J’ai sollicité, d’ailleurs, le conseil spécialisé de FranceAgriMer, et j’ai demandé une coordination entre les préfets de région sur cette question.
Dans ces conditions, quelle est la stratégie ? Le grand débat de cette organisation commune de marché viticole aura porté sur la question des droits de plantation, mais d’autres questions sont posées. Nous, en tant que grand pays viticole, nous devons avoir une stratégie en termes de qualité, revendiquer la chaptalisation non comme une règle mais comme s’inscrivant parmi les réponses exceptionnelles que l’on peut apporter à des situations exceptionnelles. J’ai donc sollicité le conseil spécialisé, et nous ferons en sorte, dès ce printemps, de caler les dispositifs avec l’ensemble des préfets, en fonction, vous l’avez dit, monsieur le député, des situations climatiques rencontrées, en fonction notamment de l’ensoleillement, décisif pour le niveau de sucre des raisins ; c’est un enjeu stratégique. Pour ce qui nous concerne, l’objectif est la qualité des vins.
À cet égard, je le dis au député de l’Aude, et de cette grande région du Languedoc-Roussillon, c’est vrai, ce qui a été fait depuis vingt ans dans cette région pour améliorer la qualité est vraiment très remarquable, avec des efforts en termes d’organisation, de stratégie, de restructuration du vignoble, d’élévation des standards de qualité. Nous devons conserver cette stratégie, et, en même temps, j’en suis parfaitement conscient, il faut une politique harmonisée et coordonnée sur cette question des moûts concentrés et moûts concentrés rectifiés.