Intervention de Camille de Rocca Serra

Séance en hémicycle du 15 avril 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Moyens de transport héliporté de la sécurité civile en corse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille de Rocca Serra :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur, et je ne doute pas que Bernard Cazeneuve, qui a dû préparer la réponse, a compris l’intérêt et la sensibilité de cette question, lui qui connaît la Corse. Depuis quelques mois, par voie de presse ou de pétitions, l’ensemble des personnels navigants de Corse nous font part de leur inquiétude face à l’éventuelle suppression de l’une des deux bases de la sécurité civile, voire des deux. Les réponses des uns et des autres ont suscité une incompréhension totale. On parle de la suppression de l’hélicoptère de secours Dragon 2A, l’EC145 d’Ajaccio qui a effectué plus de 1 000 interventions et a pu sauver plus de 1 100 personnes l’année dernière.

Monsieur le ministre, ma question est simple. Après la parution d’un article dans Corse Matin, le vote d’une motion par l’assemblée de Corse et la rédaction d’une lettre adressée le 31 janvier 2014 à M. le ministre de l’intérieur par mes collègues Sauveur Gandolfi-Scheit, Laurent Marcangeli et moi-même, nous voulons obtenir une réponse claire et définitive sur le maintien des deux unités de la sécurité civile, des deux Dragon 2A et 2B, à court, moyen et long termes.

Les populations les plus isolées sont souvent les plus fragiles. Compte tenu des conditions de parcours et des problèmes de circulation et d’accessibilité à nos villages de l’intérieur, le secours à victime en Corse nécessite des moyens aériens, donc des hélicoptères. On ne peut pas imaginer que ceux de la gendarmerie puissent assurer ces mêmes missions d’urgence. Vous le savez, la rapidité d’intervention est la garantie de sauver des victimes. Je rappelle qu’en Corse du sud, le Dragon 2A a sauvé plus de 1 100 personnes l’année dernière.

J’attends une réponse claire, qui ne soit pas uniquement budgétaire comme celle qu’avaient malheureusement préconisé, dans un esprit seulement comptable, ceux qui ont la charge de faire faire des économies à l’État. Les économies ne peuvent pas se faire sur le dos des personnes, notamment des plus fragiles. En Corse comme ailleurs, les victimes méritent de bénéficier de moyens pour prévenir les accidents et garantir la sécurité pour tous.

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